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Mauritania

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Mauritania’s introduction of CLTS started in both urban and rural areas.  This was because UNICEF decided from the start to choose an area where enabling factors could contribute to its success, including social cohesion in old urban neighborhoods. So the city of Rosso, Mauritania’s third largest city, with a population of 32,000 people at the time, was divided into 11 neighborhoods for triggering and follow up. Two other surrounding villages were also selected.  The city’s mayor, a medical doctor and well-respected university professor, fully convinced of CLTS’s value, became its true champion and managed to later convince both the Ministry of Health and the Ministry of Water and Sanitation, of the importance of this initiative.  CLTS was not well received in the beginning by government partners at the national level.

The project began in April 2009 by training 14 facilitators and triggering 2 villages and 11 urban neighborhoods.  The Rosso Municipality coordinated work at that time with direct funding from UNICEF, not only in its municipality but in the surrounding villages. After one month only, the first village, Garak, became ODF. A large celebration took place to which National and Regional level directors were invited, as a way of raising their awareness and obtaining their buy-in. Nine months later, after 48 villages and urban districts had become ODF, an evaluation was conducted by a well-respected ex-Minister of Health.  After the results of the evaluation were appraised he was convinced of CLTS’s value and its likely success and managed to convince a large crowd to move forward with this initiative.  After his presentation of the evaluation results at a large national workshop, the Directorate of Sanitation, until then on the sidelines, finally took CLTS on as its responsibility. 

Shortly after this, UNICEF started to help organize a national CLTS committee which in turn approved national criteria for ODF villages and a mechanism for certifying them, via multi-sectoral Regional Monitoring Committees. A national coordination and monitoring unit was formed within the Sanitation Directorate and the government approved a second region to start CLTS in 2010 (Mauritania has 12 regions and CLTS is being implemented in 9 of these regions, the other 3 are in the Sahara desert, are sparsely populated and account for only 5% of the total rural population).

A year later, a national rural sanitation policy was approved specifying that the only valid strategy for rural sanitation was CLTS and that subsidies were consequently banned.  All current projects were requested to respect government policy, and all projects in the pipeline were requested to change their sanitation implementation strategy to CLTS. It took another two years, and much advocating, invitations to celebrations and field visits to finally convince the Minister of Water and Sanitation of the value of investing in this way in rural sanitation.  A budget line for rural sanitation was finally instituted in the National Budget in 2011.

Brakna was the second region to start CLTS in early 2010, this was followed in late 2010 by three more regions, one more in 2011 and finally by 2013 enough funding was acquired to launch CLTS in all of the 9 densely populated regions of the country.  Gradually CLTS advanced, during the first 3 years exclusively with UNICEF funding, but later other projects followed suit and started CLTS implementation.

Results to date
From humble beginning with 48 villages in 2009, by December 2015, Mauritania boasted 2,443 ODF villages, or more than a third of the total number of rural villages, covering a population of 800,000 or roughly 40% of Mauritania’s rural population.  The country plans to be ODF by 2020 and a strategy is currently being developed.
Some informal evidence (State of CLTS assessment in 150 villages done by the Regional Water and Sanitation Directorates in January 2016) shows that about 67% of latrines are presently improved latrines, yet probably about 50% of its villages have reverted partially, though not completely, to OD. The Regions of Trarza and Brakna have now been doing post ODF follow up with three aims in mind a) to consolidate ODF status, b) to increase the number of improved latrines c) to continue improving hygiene practices, especially adequate latrine use, handwashing and household water treatment and storage (HWTS). This has given good results to date, but to go even further, the Sanitation Directorate wants to try to accompany these villages with a sanitation marketing strategy. A sanitation marketing study is currently underway to help define it. Mauritania has had zero latrine subsidies since 2010, but after the sanitation market study has compared poor people’s ability to pay and actual prices of an improved latrine, the country will be open to some kind of subsidy if evidence shows that this is necessary in order to enable the very poor’s access to improved latrines.

(August 2016)

L'introduction de la Mauritanie à l'ATPC a commencé dans les zones urbaines et rurales, parce que l'UNICEF a décidé que c’est important de choisir pour le départ une zone avec de conditions favorables qui pourront contribuer à son succès, y compris la cohésion sociale dans les vieux quartiers urbains. Ainsi, la ville de Rosso, la troisième plus grande ville de la Mauritanie, avec une population de 32.000 personnes à l'époque, a été divisée en 11 quartiers pour le déclenchement et le suivi. 2 autres villages environnants étaient aussi choisis. Le Maire de la ville, un médecin et professeur d'université très respecté, pleinement convaincu de la valeur de l'ATPC, est devenu le vrai champion et a réussi à convaincre plus tard tant le Ministère de la Santé et le Ministère de l'hydraulique et de l'assainissement, de l'importance de cette initiative. L’ATPC n'a pas été bien reçu en début par les partenaires gouvernementaux au niveau national.

Le projet a commencé en avril 2009 par la formation de 14 facilitateurs et un coordonnateur et le déclenchement de 2 villages et 11 quartiers. La Municipalité de Rosso a travaillé pour coordonner à l'époque le projet avec le financement direct de l'UNICEF, non seulement dans sa municipalité, mais dans les villages environnants. Après 1 mois, le premier village de Garak a devenu FDAL. Une grande célébration a eu lieu à Garak, où étaient invités les autorités administratives à niveau national et régionale comme moyen de les sensibiliser et d’obtenir son adhésion.  Neuf mois plus tard, après avoir eu 48 villages et quartiers urbaines ODF, une évaluation a été menée par un ancien ex-ministre très respecté de la Santé. Après les résultats de l'évaluation il a été convaincu de la valeur de l’ATPC et que l’initiative fonctionnait bien.  Ainsi après sa présentation dans un grand atelier national, il a réussi à convaincre une grande foule d’aller en avant avec cette initiative. Après cet atelier, la Direction de l'assainissement, jusque-là en marge, enfin a pris l’ATPC sous sa responsabilité.

Peu de temps après, l'UNICEF a commencé à aider à organiser un Comité National ATPC qui a approuvé les critères nationaux pour les villages ODF et un mécanisme de certification des villages FDAL, par l'intermédiaire des comités multisectoriels régionales de suivi. Une unité de coordination et de suivi national a été formée au sein de la Direction de l'assainissement et le gouvernement a approuvé une deuxième région pour commencer l'ATPC en 2010. Un an plus tard, une politique nationale de l'assainissement en milieu rural a été approuvée en précisant que la seule stratégie valable pour l'assainissement rural est l'ATPC et donc été interdit les subventions. Tous les projets en cours ont été priés de suivre la politique du gouvernement, et tous les projets dans en instance ont été invités à changer leur stratégie de mise en œuvre de l’assainissement pour faire l’ATPC. Il a fallu encore deux ans, et beaucoup de plaidoyer, des invitations à des fêtes de célébration, et visites sur le terrain pour finalement convaincre le ministre de l'hydraulique et de l'assainissement de la valeur d'investir de cette manière dans l'assainissement rural. Une ligne budgétaire pour l'assainissement rural a finalement été instituée dans le budget national en 2011.

La région de Brakna était la deuxième à implémenter l’ATPC au début de 2010 (Mauritanie à 12 Régions et ATPC est implémenté dans 9 de ces régions, les autres 3 sont dans le désert du Sahara, avec une population très éparpillé qui représente seulement 5% de la population rurale du pays.), suivie à la fin de 2010 par trois autres régions, une sixième en 2011 et enfin en 2013 l’UNICEF a  acquis suffisamment de fonds pour lancer l'ATPC dans les neuf régions densément peuplées du pays. L’ATPC a progressivement avancé, au cours des 3 premières années,  exclusivement avec des fonds de l'UNICEF, mais plus tard, d'autres projets ont suivi et commencé  doucement.

Résultats à ce jour:
A partir de ses humbles débuts avec 48 villages en 2009, la Mauritanie se vantaient 2,443 villages FDAL par décembre 2015, ou plus d'un tiers du nombre total des villages ruraux, couvrant une population de 800.000, soit environ 40% de la population rurale du pays. Il prévoit d'être ODF d'ici 2020 et une stratégie est en cours d'élaboration actuellement.
Certains éléments de preuve occasionnel montrent qu'environ 67% des latrines sont actuellement améliorées (Etude d’état de lieu fait par le gouvernement en janvier 2016) et que probablement environ 50% des villages ODF sont revenus partiellement, mais pas complètement, à la DAL. Les régions du Trarza et du Brakna bénéficient d’un suivi post-FDAL avec trois objectifs à l'esprit: a) de consolider le statut FDAL, b) d'augmenter le nombre de latrines améliorées; c) de continuer à améliorer les pratiques d'hygiène, qui sont l'utilisation adéquate des latrines, le lavage des mains et le traitement et conservation de l'eau à domicile (TCED). Cela a donné de bons résultats à ce jour, mais pour aller plus loin, la Direction de l'Assainissement veut essayer d'accompagner ces villages avec une stratégie de marketing de l'assainissement. Une étude de marché est actuellement en cours pour aider à la définir. Mauritanie a eu zéro subvention des latrines depuis 2010, mais après les résultats de l'étude de marché pour comparer la capacité des pauvres à payer, et les prix réels d'une latrine améliorée, le pays sera ouverte à une sorte de subvention si la preuve montre que cela est nécessaire afin de permettre l’accès aux personnes très pauvres à une latrine améliorée.

(Août 2016)